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L’incarnation

Dans un monde qui se virtualise, la façon d’être là, présent devient un sujet. Avant être là, c’était être présent physiquement, intellectuellement et émotionnellement disponible, attentif.

Elle dit qu’elle est contente

Quand on est loin, le téléphone mise tout sur la voix, les intonations, les silences, les sourires que l’on entend. Les logiciels qui ouvrent au partage d’écrans y ajoutent les expressions des visages et l’environnement. Les messageries pallient à ce manque avec des émojis ou des avatars, des expressions virtuelles qui donnent un important complément d’information. De l’environnement, on passe à l’ambiance avec des photos, des vidéos. La voix m’immisce à nouveau, elle arrive dans la conversation écrite par messages vocaux interposés. Voix, messages, visualisation du visage ou de l’environnement, photos, vidéos, sont des retours d’information qui s’associent pour porter au mieux l’émotion naturelle d’une conversation. L’hologramme, désespérément froid, qui dédouble l’être humain autant fois qu’il est souhaité, semble pouvoir tout faire, sauf à se laisser toucher.

Contre toute attente, il y aura un regain d’intérêt pour la présence physique réelle. Au-delà de toutes ces nouvelles technologies, elle dira plus qu’avant. Elle dira une empathie, une volonté d’être avec l’autre, de partager de la chaleur, des gestes, de se toucher. Elle montrera un effort d’accompagnement, une proximité à l’autre qui deviendra fortement émotionnelle, avec, en ligne de mire un simple geste pour rassurer, encourager, transmettre une énergie. Les marques aussi auront besoin d’incarnation, pas seulement dans un (une) patron (ne) ou une égérie mais dans les clients qui portent cette marque, de vrais gens qui la défendront physiquement, qui la montreront dans leur environnement intime, qui en seront fiers et en deviendront les meilleurs ambassadeurs.

Le mouvement montre beaucoup de grâce et de modernité

Les grands-parents, les parents, les enfants peuvent maintenant s’habiller de la même manière : un tee-shirt et un jean. Il n’y a plus, comme avant, de code vestimentaire générationnel. C’est la capacité à bouger, à remuer, qui caractérise les silhouettes jeunes. Elles courent, dansent, trépignent, fonctionnent par essai – erreur, s’agitent, expérimentent, tentent, se rétractent, se rencontrent, parcourent le monde. Elles sont dans l’action. La très jeune génération marque une rupture supplémentaire, elle ne marche plus, elle roule ! en poussette puis trottinette, draisienne, skate ou vélo. Ces accessoires de plus en plus nombreux permettent un mouvement individuel et rapide qui est très nouveau.

Des draisiennes pour les tout-petits

Plus classiquement, le véhicule électrique trouve sa modernité dans son accélération. Il est agile et se faufile aussi dans la ville.

La lumière et le mouvement sont les premiers signes de vie d’un objet. Il y a de la grâce dans le mouvement d’un robot qui s’anime, une élégance, une précision, des surcapacités et une répétabilité sans fatigue qui portent de la modernité.